LE COMBAT ANTI TETES PLATES AU QUEBEC ET EN FRANCE – Dr MAROIS et Dr MARCK
« Arrêtons de déformer le crâne de nos bébés !
En les remettant à dormir du bon côté, en sécurité »
« Il n’est pas de jours, de semaines, de mois et désormais de nombreuses années sans que nous ne soyons envahis dans nos consultations pédiatriques, par cette multitude d’enfants abîmés dans leur intégrité physique, car présentant une déformation de leur crâne.
Il n’est pas possible, pour n’importe qui, pour des parents en premier, a fortiori pour un pédiatre, d’accepter cette violence faite à l’enfant.
Nous souhaitons donc témoigner, dénoncer et proposer. Sans donner des leçons à l’histoire, mais en refusant un présent qui doit désormais disparaître.
De chaque côté de l’atlantique, au Québec et en France, nos consultations, réalisées auprès de ces enfants abîmés, ne nous incitent plus à la clémence coupable de dire : « c’est comme ça !; il faut faire avec, on va essayer d’atténuer, de corriger ».
Non, il faut arrêter de produire ces déformations crâniennes !
C’est le B-A-BA de la médecine : traiter la cause plutôt que ses effets.
En arrêtant de placer les nouveau-nés sur le dos, « dès la naissance » ce qui est la cause directe de ces déformations.
Et en revenant à cette position latérale alternée qui concerne toujours et heureusement les 80 % des nouveau-nés de la population mondiale.
Car aujourd’hui c’est possible tout en respectant la sécurité vitale de l’enfant.
L’histoire « occidentale » du mode de coucher des nourrissons.
Quand il fût question d’arrêter de placer les enfants sur le ventre pendant leur sommeil et de les placer sur le dos, personne n’y trouva rien à redire.
Surtout pas ceux qui avaient constaté la dramatique conséquence de cette position ventrale, c’est à dire l’augmentation régulière pendant 15 ans de la mortalité infantile.
La pédiatrie « officielle » occidentale qui avait donc promu cette position ventrale, au titre d’un supposé bénéfice de la psychomotricité des nourrissons, vire totalement de bord et instaure aux USA en 1996 le « Back to sleep » : tous les bébés doivent désormais dormir sur le dos !
Il y avait déjà eu un grand tournant en 1992 quand fût reconnu qu’il fallait d’urgence revenir à une position de sommeil de sécurité, le « Safe to sleep » : les bébés devaient alors dormir sur le côté ou sur le dos, mais plus jamais sur le ventre.
Et c’est ainsi qu’en quelques années la courbe de mortalité infantile, ces « morts subites des nourrissons » (MSN) chutait drastiquement.
Mais en 1996, toujours pas de position ventrale, bien sûr, mais pas non plus de position sur le côté. Que sur le dos !
Et à partir de là les choses se gâtèrent pour le crâne de nos bébés.
Depuis plus de 20 ans le crâne des bébés, mis sur le dos dès la naissance, s’aplatit.
Faut-il s’en inquiéter ? Oui !
Doit-on se dire que c’est finalement le prix à payer pour « rester vivant », ? Certainement pas ! ou en tout cas, aujourd’hui, certainement plus.
Ces déformations crâniennes ne vont-t-elles pas disparaître toutes seules avec le temps ? Non !
Peuvent-elles entraîner des complications, autres que « esthétiques », ? Oui !
Peut-on les corriger ? Oui !
Peut-on les prévenir ? Oui ! À condition de respecter le particularisme physiologique de tout nouveau-né.
C’est là tout le débat.
La médecine prend-t-elle donc en charge à ce jour ces déformations ? certains pays plus que d’autres…certains médecins plus que d’autres…
La pression exercée sur le crâne des nourrissons.
Le crâne du nouveau-né présente un ovale parfait. Mais ce crâne est très malléable, formé par un ensemble de plaques osseuses séparées par des espaces, fontanelles et sutures.
Il est donc très déformable si une pression s’exerce sur les zones en relief de l’arrière du crâne. Surtout durant ce 1er mois.
Placer un enfant sur le dos, c’est mécaniquement exercer une pression sur la zone postérieure occipitale et entamer un processus d’aplatissement.
Ces « têtes « plates » sont ainsi la conséquence directe des conseils impératifs actuels de la médecine.
Cela s’appelle de la « iatrogénie » !
Ce terme signifiant, en médecine, la construction nocive d’effets délétères, en rapport direct avec les conseils donnés.
Pire, on distille des contre-vérités ; la plus importante étant de dire que ces déformations seront temporaires et que tout rentrera dans l’ordre, à terme…
Et bien entendu, on « refile le bébé » aux parents en leur reprochant d’empêcher la mobilité de leurs bébés.
Mais un bébé, ça ne bouge pas ! Ça dort 18 heures par jour le 1er mois, et reste sagement dans la position choisie par les parents…et la médecine.
Et c’est au cours de ce premier mois que ce crâne très malléable va subir une pression déformante.
La prévention « officielle » pour éviter l’aplatissement postérieur.
Elle consiste à dire : placez votre enfant sur le dos dès la naissance mais tournez- lui sa tête alternativement et régulièrement à droite et à gauche. Et surtout respectez sa mobilité !
Cette prévention est mise à mal par plusieurs facteurs :
Passé le 1er mois, si une déformation s’est installée, elle ne pourra que s’accentuer.
Et bien sûr ne pourra pas disparaître spontanément si l’enfant est encore placé dans la même position déformante.
Elle ne pourra partiellement s’atténuer que lorsque le nourrisson commencera à bouger davantage, variera lui-même ses positions de sommeil, et commencera à être placé dans des positions plus verticales, passant moins de temps sur le dos.
Mais le dommage est alors souvent trop important pour être naturellement réversible.
Quant à la qualité du matelas, il n’y a pas de solution satisfaisante.
S’il fût normal de conseiller un matelas ferme à l’époque du coucher sur le ventre, pour éviter tout enfouissement du nez et de la bouche dans un matelas trop trou, aujourd’hui, sur le dos, la tête se déformera de toute façon.
Si le matelas est ferme, la forte pression accentue la déformation.
Si le matelas est mou, la tête s’enfonce, creuse son trou et empêche toute mobilité. Les matelas « à mémoire de forme » sont à déconseiller.
Les déformations morphologiques du crâne observées.
1/ La Brachycéphalie. (du Grec Brakhus- qui a le crâne court)
Tel un ballon de baudruche que l’on appuie d’arrière en avant, le crâne augmente alors en largeur et se raccourcit en profondeur.
Il y a chez ces enfants un crâne aplatit sur tout l’arrière et une augmentation nette de la largeur de ce crâne.
« L’indice crânien » IC – ce rapport Largeur/Profondeur- est normalement de 80% plus ou moins 2%.
Sur cette image l’IC est de 100 %. Le crâne est devenu aussi large que profond.
Il est souvent répondu aux parents, « ce n’est qu’esthétique » !
Il n’y a pas, ici, effectivement, d’autres atteintes qu’esthétiques ; encore qu’il reste inadmissible et incohérent de ne pas vouloir redonner au crâne sa silhouette de naissance.
Autre phrase émise très souvent : « les cheveux vont tout cacher » !
A condition que ce petit garçon ne perde pas ses cheveux plus tard….ou que cette petite fille garde l’habileté de cacher son crâne au sortir de la piscine…
On ne doit pas « cacher » quelque chose qui ira perturber plus tard l’enfant et l’adolescent.
On doit traiter, sans dire que cela disparaîtra avec le temps, car cela est faux !
A partir de 4/5 mois, la déformation est fixée, ne va pas s’aggraver, mais ne pourra pas s’atténuer spontanément, ou trop peu pour ne pas rester toujours très visible.
À partir d’un IC de 95%, un traitement par orthèse se justifie,
Sachant qu’il est malheureusement observé des catastrophes morphologiques avec des IC pouvant atteindre les 112 %.
2/ La Plagiocéphalie (du Grec Plagios – qui a un crâne oblique)
Plagiocéphalie droite – enfant de 4 ans1/2
Plagiocéphalie gauche- enfant de 3 mois
Ici la situation est très différente.
La platitude n’atteint pas tout l’arrière-crâne, mais se situe sur le côté pariéto-occipital, droit ou gauche.
Pourquoi ? Parce que l’enfant, mis sur le dos, a privilégié de tourner sa tête systématiquement d’un côté.
Et pourquoi donc ? Généralement parce que cet enfant est né avec un torticolis congénital.
Ce torticolis s’est installé dans l’utérus maternel, en anté-natal. La pression de la paroi utérine a provoqué une inflexion latérale de la tête, créant une asymétrie dans la tonicité des muscles du cou. Un des muscles est plus raccourci et l’enfant choisit de ne pas le mettre en tension. Il tournera donc systématiquement sa tête du côté opposé au torticolis. D’où l’installation d’une platitude latérale droite ou gauche.
L’enfant est né avec un crâne bien rond, mais torticolis + position dorsale = production automatique d’une « plagiocéphalie postérieure d’origine positionnelle » (PPOP).
Les torticolis congénitaux sont très fréquents, beaucoup plus fréquents que certains torticolis dits « musculaires » liés aux lésions des gros muscles cervicaux lors d’accouchements « difficiles » et qui sont tout autant responsables de déformations crâniennes importantes.
L’observation d’une plagiocéphalie, en se plaçant en vue de dessus note plusieurs éléments :
1/ Une asymétrie nette dans la forme du crâne avec enfoncement de la partie latérale postérieure, droite ou gauche
2/ Une avancée de l’oreille homo-latérale
3/ une avancée de l’hémi-front homolatéral ; avec parfois aussi avancée de la joue.
Le degré d’asymétrie s’exprime en mesurant la différence en millimètres entre les 2 diagonales fronto-occipitales.
Les asymétries « moyennes » vont de 8 à 16 mm, mais peuvent atteindre 20 à 30 mm.
L’avancée de l’oreille se situe en moyenne entre 1 et 3 cms.
Une telle déformation, non corrigée, entraîne de multiples conséquences :
Si la déformation est sévère, il n’y aura donc plus de symétrie dans la gestion des flux neurologiques entre les cerveaux droit et gauche.
Bien que la relation de cause à effet entre les déformations crâniennes et la présence d’un retard psychomoteur ne soit pas clairement démontrée, certaines études américaines ont mesuré une baisse des quotients de développement chez des enfants présentant une forte plagiocéphalie, baisse contrôlée à 18 puis 36 mois.
Le traitement de ce crâne oblique est donc impératif, à partir d’un certain degré d’asymétrie si l’on veut, outre l’esthétique, prévenir toutes ces séquelles et complications.
Le traitement de ces déformations.
Toute déformation avérée ne doit pas être laissée à l’abandon de propos faussement rassurants du genre « ne vous inquiétez pas, cela va se remettre tout seul », mais traitée efficacement.
Le seul « réparateur » de ces déformations, c’est le cerveau de l’enfant.
Celui-ci est programmé pour donner la forme du crâne du bébé humain.
Si nous organisons l’évitement de la pression déformante sur cette zone déjà aplatie, le cerveau qui grossit très vite et très fortement les premiers mois, va pouvoir reprendre sa programmation et « pousser » la zone déformée et lui redonner sa sphéricité.
Le traitement consiste dons à aider le cerveau dans son action de redressement de l’os aplati.
Nous avons pour cela 2 possibilités selon l’âge de l’enfant, le type et l’importance de l’atteinte.
Chez le jeune nourrisson de 1 à 3 mois1/2, c’est le traitement positionnel qui est de mise. En cas de plagiocéphalie, le corps de l’enfant est placé en latéralisation à 45° du côté opposé à la platitude en s’aidant d’un cale-bébé efficace ; en cas de brachycéphalie la latéralisation sera alternée droite/gauche 1 jour sur 2.
Ce traitement positionnel est très efficace entre 0 et 3 mois 1/2, redonnant en quelques semaines une très bonne sphéricité de l’arrière-crâne. La maternité de sherbrooke (Québec) le conseille en cas de torticolis avec plagiocéphalie débutante.
Par mesure de sécurité maximale le cale-bébé et le bébé seront placés sur un matelas respirant (voir plus loin).
A partir de l’âge de 4 mois le traitement positionnel ne fonctionne plus et l’évitement de la platitude sera organisé par le port d’un casque (orthèse) qui laissera un espace libre entre le crâne et le casque.
Il est malheureusement très souvent nécessaire d’en arriver au port du casque, parce que les parents consultent tardivement, ou que la déformation est très importante.
Le casque (ou orthèse crânienne) a essentiellement deux fonctions. D’une part il évite la compression supplémentaire sur la portion aplatie du crâne, alors que d’autre part il permet au crâne, dont le volume est en expansion secondairement à la croissance cérébrale, de prendre la forme de l’orthèse. C’est un traitement passif, mais orienté activement par l’orthésiste, qui n’exerce pas de compression sur le crâne et qui agit selon les mêmes principes que le moule à gâteau ! C’est grâce à son expansion que le crâne va prendre la forme du moule. Faut-il encore que l’on intervienne à temps pendant qu’il y a une croissance rapide du crâne pour que le traitement soit efficace. En pratique, il faut commencer le traitement entre l’âge de 4 mois et 9 mois. Comme le cerveau croît plus rapidement en bas âge, le traitement sera plus rapide et plus efficace s’il est initié au plus tôt.
Nos témoignages au Québec et en France.
Pour alerter sur cette épidémie de têtes plates chez les nourrissons, faire l’état des lieux et faire des propositions d’éradication, nous sommes 2 médecins pratiquant en milieu pédiatrique, exerçant l’un au Québec (physiatre pédiatrique) et l’autre en France (pédiatre) qui souhaitons faire partager nos observations.
Ces observations sont tirées de dizaines de milliers de consultations spécifiquement dédiées à tous ces enfants présentant des crânes aplatis.
Au Québec, ces consultations « têtes plates » se sont effectuées dans le cadre du service public. En France, dans un cadre libéral dédié, la plupart du temps.
1/ Les têtes plates au Québec
Chaque année, au Québec, on estime que plus d’une dizaine de milliers d’enfants présentent une plagiocéphalie significative, et que quelques milliers de nourrissons se voient prescrire des orthèses crâniennes pour des brachycéphalies ou plagiocéphalies importantes. Bien que ces orthèses, dont le coût et la fabrication sont pris en charge par le système public de santé québécois, soient très efficaces (contrairement aux conclusions avancées par quelques auteurs), il est désolant de savoir que la très grande majorité de ces déformations « iatrogéniques » auraient pu être évitées avec de simples consignes de positionnement. ou avec l’utilisation de matelas adéquats.
Heureusement, la grande majorité des pédiatres ou médecins de famille exerçant auprès des nourrissons ont appris à référer de plus en plus précocement les enfants qui présentent des déformations significatives et on entend beaucoup plus rarement des professionnels dire « qu’une tête plate ça va se replacer tout seul ».
Les enfants nous sont donc maintenant référés, généralement, entre l’âge de trois et huit mois ce qui nous permet de donner des conseils de positionnement appropriés et/ou d’utiliser une orthèse crânienne au bon moment. La durée moyenne de traitement est de 8-10 semaines mais peut s’avérer plus longue si l’enfant est référé tardivement ou si ls déformation est très sévère.
2/ Les têtes plates en France
En 2017, la Haute Autorité de Santé Française (HAS), alertée par une association (Le Lien) déclarait (décision du 28/6/17 du collège de la HAS) :
« Considérant qu’il ressort de l’instruction des services de la HAS que depuis la mise en Œuvre des recommandations de couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson, une augmentation de la fréquence d’asymétrie crânienne, également nommée plagiocéphalie, a été observée ;
Considérant que la plagiocéphalie peut conduire à des complications mécaniques sur le plan maxillo-facial ou cervico-brachial, voire cognitives ;
Considérant l’absence de travaux français sur ce sujet ;
Décide :
La HAS inscrit à son programme de travail l’élaboration de deux documents portant sur la prévention des risques de plagiocéphalie chez le nourrisson :
3 ans plus tard….en février 2020, sous l’influence du lobbying des représentants du statu-quo, la HAS produisait cette fiche mémo, que l’on peut résumer ainsi : circulez il n’y a rien à voir ni à changer « La nécessité de poser une orthèse est exceptionnelle » !!
Les consultations de cranio-pédiatrie clinique augmentent régulièrement.
Nous voyons, à Paris, plus de 1500 enfants déformés par an ; et prescrivons plus de 900 orthèses par an.
Les neuro-chirurgiens pédiatriques (Lyon, Toulouse) prescrivent eux aussi nombre d’orthèses.
Mais les casques ne sont toujours pas remboursés par la sécurité sociale. Ils coûtent au minimum 1100 euros !
Beaucoup de parents ont de grandes difficulés pour réunir cette somme. C’est l’ajout d’une discriminisation par l’argent à ce scandale sanitaire.
Les matelas respirants, pour une prévention des déformations crâniennes et des décès par étouffements.
Depuis plus de 10 ans sont apparus sur le marché des matelas dits respirants (breathables mattresses)
Encore faut-il faire la part des choses sur ce que l’on entend par « respirant ». Il ne s’agit pas de dire que le matelas « plein » respire, vu sa structure « alvéolaire » de surface; non ! ce que l’on souhaite c’est que ce soit le bébé qui puisse totalement respirer.
Le vrai matelas qui permet sans crainte au bébé de respirer est composé d’une simple surface de mailles tendues sur une structure en caisson, avec en dessous une hauteur libre suffisante où l’air peut circuler librement.
Les tests effectués sur tous ces matelas prouvent que l’air expiré n’est pas ré-inhalé, vu le renouvellement ventilatoire automatique. Ils agissent contre le réchauffement possible du bébé observé avec des matelas standards. Ils sont anti-allergiques.
Si le bébé est sur le ventre, il peut respirer de façon parfaite.
De nombreux matelas de ce type existent :
Aux USA, les matelas « Secure beginnings » et « Lifenest »
Au Royaume Uni, le matelas « Purflo »
En Israël, Australie et Portugal Espagne et France, le matelas « Numu ».
Ils sont vendus par dizaine de milliers chaque année, de par le monde, avec des avis pédiatriques officiels favorables (AAP-2016)* :
Si tous ces matelas respirants (breathable matresses) réduisent considérablement le risque d’étouffement (on ne dira pas qu’ils les suppriment, par précaution « légale »….), ils offrent évidemment de surcroit le moyen de considérablement diminuer l’incidence de ces têtes plates.
C’est grâce aux matelas hyper-respirants que l’argument pour ne placer les enfants que sur le dos ne tient plus.
Explication :
Nous savons tous, parents et médecins, ainsi que toute l’Humanité depuis la nuit des temps, qu’un nouveau-né qui vient de naître garde sa morphologie et sa position qu’il avait dans l’utérus maternel. Il est replié sur lui-même, son dos arrondi, ses bras et jambes en flexion. Il lui est impossible de rester sur le dos sans s’agiter à la recherche d’un appui, et finalement de basculer sur le côté.
Toutes les civilisations ont donc placé le jeune nourrisson en alternance latérale droite/gauche pendant les premières semaines. Jusqu’au moment où l’enfant décide de s’étirer et de basculer …sur le dos.
C’est d’ailleurs la position de sécurité pour tous ces nourrissons qui régurgitent toujours plus ou moins facilement.
Le lait s’écoule alors aisément sur le côté, sans rester et obstruer une gorge fixée en position dorsale.
Et il n’y a pas de têtes aplaties, bien sûr !
Que dit encore et toujours aujourd’hui la pédiatrie occidentale ? Ne mettez pas le nourrisson sur le côté car il pourrait basculer sur le ventre !
Comment le pourrait-il ? Comment basculer son corps entier du côté sur le ventre avec des bras et des jambes repliées en flexion.
Placé dans son lit, et bien sûr pas dans le lit parental, un bébé peut certes basculer sur le dos, c’est très facile pour lui, mais pas sur le ventre.
Admettons cependant cette hypothèse que l’enfant puisse basculer sur le ventre, avant l’âge où sa tonicité le lui permet, c’est-à-dire avant ses 3 mois.
Que se passera t-il ? Il respirera tranquillement à travers les mailles de son matelas totalement respirant ; éliminant ainsi le risque d’enfouissement du nez et de la bouche, et donc d’étouffement, comme ce fût hélas le cas avec les matelas « standard ».
Soyons lucides sur le passé, mais à partir d’aujourd’hui totalement déterminés.
La recommandation de l’utilisation plus systématique d’un matelas hyper-respirant, permettant aux enfants d’être placés sur le côté dès la naissance et assurant une sécurité respiratoire optimale permettrait d’éviter la presque totalité des déformations crâniennes.
*AAP-Académie Américaine de Pédiatrie (Rachel Y. Moon et TASK FORCE SUR LE SYNDROME DE MORT SOUDAINE DU NOURRISSON
Pediatrics Novembre 2016, 138 (5) e20162940; DOI: https://doi.org/10.1542/peds.2016-2940
Texte établi conjointement le 8/02/2021
Dr Thierry MARCK
Pédiatre
PARIS Consultations de Cranio-pédiatrie-Paris
« Mon enfant n’aura pas la tête plate »
(Albin-Michel-2015 )
Site web www.bebesante.fr
Dr Pierre MAROIS
Physiatre
MONTRÉAL
Consultant au CRME
(Centre de rééducation Marie-Enfant) et Hôpital Sainte Justine
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